Les Décharnés sont des témoins silencieux, ils forment une image hybride entre vie et trépas, mouvement et immobilité. Le cadrage volontairement décentré crée une mise en espace des animaux. Semblables à des promeneurs, ils arrivent dans le cadre du dessin, s’y arrête ou ne font que passer, leurs regards, non culpabilisants, presque naïfs nous retiennent, nous ramènent à l’état de nature et mettent en exergue l’état critique de nos pratiques et celle de notre société. L’animal est comme suspendu, en sursis face aux décisions des Hommes.